Tout savoir sur l’assurance vie
L’assurance vie est un placement multifonction qui se présente comme l’un des produits d’épargne les plus appréciés par les particuliers en France. Il s’agit également d’un outil patrimonial qui à ce jour ne possède pas encore d’équivalent. Toutefois, fort est de constater que malgré le grand intérêt qu’on lui porte, peu de personnes savent réellement ce qu’implique l’assurance vie. En effet, les épargnants sont généralement très mal renseignés sur les différentes options qu’offre de mode de placement.
Les avantages fiscaux qu’il offre sont aussi inconnus pour la plupart des particuliers, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas toujours en profiter. C’est dans le but de vous éviter cela que nous avons préparé ce guide pour vous aider. Vous pourrez en effet découvrir dans la suite toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin pour profiter pleinement de votre contrat d’assurance vie. Vous y trouverez aussi des réponses détaillées aux questions les plus courantes que se posent généralement les particuliers à propos de l’assurance vie.
Que savoir sur le fonctionnement de l’assurance vie ?
Avant toute chose, il est important de comprendre ce que représente exactement l’assurance vie. Ainsi, on peut dire que sur le plan juridique, il s’agit d’un contrat signé entre un particulier lambda et un intermédiaire financier. Le particulier est aussi appelé le souscripteur, et pour ce qui concerne l’intermédiaire financier, il peut s’agir d’une compagnie d’assurance ou d’une banque. Il faut noter aussi qu’il peut y avoir une troisième personne importante mentionnée dans le contrat d’assurance vie. On l’appelle l’assuré, et ce terme désigne la personne dont le décès conditionne le versement du capital total obtenu par l’assureur.
Toutefois, dans la plupart des cas, le souscripteur et l’assuré sont une seule et même personne. Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier non plus le bénéficiaire, la dernière personne importante pour la signature d’un contrat d’assurance vie. Celle-ci n’est pas obligée d’être présente, et il peut même s’agir d’un nouveau-né ou d’un jeune enfant. C’est la personne désignée par le souscripteur pour recevoir le capital lors du décès de l’assuré. Il est possible de choisir une personne morale pour être bénéficiaire d’une assurance vie, que ce soit une fondation ou une association.
Pour ce qui concerne les versements effectués par l’assuré sur l’assurance vie, il faut savoir qu’ils peuvent être investis sur différents types de produits financiers. Vous aurez la possibilité de choisir entre deux grandes catégories de supports pour investir avec une assurance vie. Vous aurez d’un côté le fonds en euro, un support qui s’avère être très sécurisé car il garantit au souscripteur de pouvoir récupérer au moins toutes les sommes investies.
D’un autre côté, vous aurez les unités de compte, un support qui vous permet d’investir sur les marchés financiers. Il est plus risqué que le fonds en euros, puisque l’évolution des valeurs est liée à celle des marchés financiers. Il permet néanmoins de profiter d’une meilleure performance que celle à laquelle vous aurez droit avec le fonds en euros. Vous pouvez donc miser sur ces supports simultanément, afin de profiter de la garantie de capital d’un côté, et des performances intéressantes de l’autre côté.
Il est possible aujourd’hui de trouver sur le marché deux différents types d’assurance vie. Les touts premiers qui ont été proposés aux souscripteurs étaient les contrats mono support, c’est-à-dire qu’ils ne permettent d’investir que sur un seul support, uniquement sur un fonds en euros. Il est donc sécurisé à 100%, mais son rendement est plutôt faible.
Le deuxième type de contrat est celui qui permet d’accéder aussi bien au fonds en euros qu’aux unités de compte. C’est le contrat multisupport. Aujourd’hui ce dernier type de contrat d’assurance vie est celui qu’on vous propose le plus souvent dans les banques et compagnies d’assurance. Ainsi, si vous passez par un courtier en ligne ou un conseiller en gestion de patrimoine pour investir, c’est ce type de contrat qu’on vous proposera en priorité.
Pourquoi souscrire à un contrat d’assurance vie ?
L’assurance vie est un mode de placement financier qui présente de nombreux avantages très intéressants dont vous pourrez profiter. Pour commencer, il faut savoir qu’il s’agit d’un produit d’épargne qui vous permet non seulement de constituer une épargne importante pour votre retraite ou pour faire face à différents problèmes, mais en plus, il vous permet de fructifier votre capital.
Ce placement est aussi considéré comme l’un des meilleurs outils patrimoniaux qui existent. Il vous permet en effet de transmettre un capital en dehors du cadre de la succession, à des personnes désignées au préalable dans le contrat lors de la souscription. Ainsi, grâce à la clause bénéficiaire, vous serez en mesure de choisir n’importe qui, même en dehors du cercle familial, comme bénéficiaire. Le plus souvent, on choisit des membres de la famille proche, comme le conjoint, les enfants, les petits-enfants, etc. Toutefois, il est aussi possible de choisir n’importe quelle autre personne de votre choix, comme un collègue de travail, une organisation, une personne que vous souhaitez aider, etc.
Les montants issus de ce contrat sont transmis à travers un cadre fiscal très avantageux, car ils ne sont pas soumis à l’impôt, à condition que le montant maximum à percevoir pour chaque bénéficiaire ne dépasse pas la limite de 152 500 euros. L’assurance vous offre un autre avantage grâce à un régime applicable à partir des 70 ans de l’assuré. En effet, pour les versements effectués après cet âge, il n’y a pas de droits de succession à payer, du moins jusqu’à la limite de 30 500 euros. Tout ceci explique pourquoi la plupart des ménages en France choisissent l’assurance vie pour se constituer un patrimoine intéressant. Tout comme l’immobilier, c’est un outil très sûr, et également très rentable lorsque vous prenez des risques mesurés.
Que faut-il prendre en compte pour choisir une assurance vie ?
Face aux nombreux avantages qu’il présente, le contrat d’assurance vie rencontre un énorme succès auprès des populations en France et même dans plusieurs autres pays du monde. On comprend donc aisément le nombre impressionnant de compagnies qui proposent ce service et les différentes offres intéressantes qu’elles vous proposent. C’est une bonne chose en soi, mais cela provoque un véritable embarras chez les particuliers qui ne savent plus où donner de la tête au moment de choisir leur assurance vie. Si vous vous retrouvez dans ce cas de figure, la première chose à savoir, c’est que vous pouvez souscrire à une assurance vie auprès de différents organismes. Vous aurez le choix entre :
· La mutuelle
· Les banques classiques
· Les banques privées
· Les compagnies d’assurance
· Un agent général d’assurance
· Un conseiller en gestion de patrimoine
· Une association d’épargnants, etc.
Vous pouvez également sans sortir de chez vous, trouver des offres d’assurance vie en ligne et y souscrire facilement. Si vous optez pour les agences bancaires, vous aurez accès à une gamme variée de produits qui pourraient à coup sûr correspondre à vos besoins. Vous aurez en effet des produits d’assurance vie pour différents types de clients : les plus riches, les jeunes travailleurs, etc.
Il faudra néanmoins faire très attention, car il est possible que ces offres soient accompagnées de frais non négligeables, avec des performances parfois très basses. Si vous passez plutôt par les associations d’épargnants ou les mutuelles, vous pourrez profiter de différentes offres avec des fonds euros qui vous offriront de bonnes performances sur le long terme. Les offres ici seront moins coûteuses que dans les banques, car il n’y a pas autant de frais à payer. Pour ce qui concerne les contrats sur internet, ils sont aussi très intéressants car non seulement vous n’aurez pas de frais d’entrée à payer, mais en plus, vous aurez accès à une offre très étendue.
Quels sont les frais à payer pour un contrat d’assurance vie ?
La souscription à un contrat d’assurance vie vous offre de nombreux avantages sur le plan économique, mais il ne faut pas oublier que cela implique aussi le paiement de certains frais. Ils sont très variables d’une compagnie à une autre et d’un contrat à un autre. Il est nécessaire d’apprendre à les étudier, afin de bien mesurer la performance de votre contrat avant de souscrire. Ainsi, parmi les frais que vous aurez à payer on peut citer :
· Les frais sur versements ou frais d’entrée, prélevés lors de chaque nouveau versement du souscripteur. Ces frais sont nuls dans les contrats d’assurance vie en ligne, et dans la plupart des contrats avec une bonne performance. Ils peuvent varier entre 1 et 3,5% et sont négociables à la baisse.
· Les frais de dossier à l’ouverture du contrat d’assurance. Il faut noter toutefois qu’il existe de moins en moins de distributeurs d’assurance vie qui appliquent ces frais.
· Les frais de gestion, qui représentent des frais communs à tous les contrats d’assurance vie. Ils sont prélevés chaque année et portent sur l’ensemble des versements effectués. Leur taux peut aller de 0,4 à 1,5%, que ce soit pour les fonds en euros ou pour les unités de compte. Toutefois, il faut noter que dans le cas des unités de compte, ces frais sont plus importants.
· Les frais d’arbitrage quant à eux sont ceux que vous devrez payer si vous décidez de modifier la répartition de votre épargne. Ces frais peuvent être déterminés par forfait ou par un taux défini à l’avance par l’assureur. A noter que pour les contrats en ligne, ces frais sont inexistants.
A quoi faut-il faire attention avant de signer un contrat d’assurance vie ?
Au moment de souscrire à votre contrat d’assurance vie, vous aurez à faire attention à plusieurs paramètres. Pour commencer, vous devez vous assurer de trouver un contrat dont les frais d’entrée correspondent à votre budget. Ensuite, vous devez aussi vérifier les différents frais appliqués, et veiller à ce qu’ils ne soient pas trop importants. C’est cela qui pourra garantir la rentabilité de votre placement.
Un autre paramètre important à vérifier, c’est la rentabilité de votre contrat d’assurance. Faites des recherches s’il le faut, afin d’en apprendre le maximum sur les performances du fonds en euros qu’on vous propose dans votre contrat d’assurance. N’oubliez pas de vérifier également les unités de compte disponibles pour l’offre, car elles serviront à diversifier votre placement sur le long terme. Pour finir, pensez aussi à vous intéresser aux modes de gestion qu’on vous propose. Plus il y en a, plus il vous sera facile d’ajuster selon vos besoins, votre stratégie de gestion sur le long terme.
L’assurance vie permet-elle de constituer une épargne de précaution ?
Normalement, l’assurance vie est un placement financier qui vous permet d’investir sur le long terme. Toutefois, selon vos besoins vous pouvez aussi choisir de vous en servir pour vous constituer une épargne de précaution. Ceci est possible car les sommes déposées sur un contrat d’assurance vie ne sont pas bloquées par l’assureur. Aussi, vous n’aurez pas à vous confronter à une limite de dépôt comme c’est souvent le cas avec les livrets.
Vous pourrez donc utiliser uniquement la fonction d’épargne de votre contrat d’assurance vie, afin de vous constituer une importante épargne qui vous servira en cas de situation imprévue, ou dans le but de financer un projet. Toutefois, vous devez savoir que si votre épargne doit être utilisable à court terme, le mieux serait d’opter pour un contrat sur un fonds en euros.
Combien de temps peut durer un contrat d’assurance vie ?
En réalité, l’assurance vie est un contrat qui n’a pas de durée légale. Il s’arrête lors du décès de l’assuré. Suite à cela, le capital est versé en totalité aux différents bénéficiaires. Il est aussi possible pour l’assuré ou le souscripteur de mettre fin à son contrat d’assurance vie. Il peut ainsi en profiter de son vivant. Pour ce faire, il doit procéder à un rachat total, une procédure assez simple qui lui permet de récupérer toutes les sommes versées.
Parfois on entend dire qu’une assurance vie bloque les fonds pendant les huit premières années. Ce n’est pas tout à fait exact. Il est conseillé de ne pas toucher les sommes versées avant la fin d’un délai de 8 ans, car c’est le temps nécessaire pour profiter des avantages fiscaux liés à ce type de placement. Quoi qu’il en soit, en cas de besoin, l’assuré est libre de procéder au rachat total ou partiel, même après 2 ans ou 5 ans.
L’assurance vie est-elle incluse dans la succession ?
Il faut savoir qu’en réalité, l’un des avantages de l’assurance vie réside dans le fait qu’il s’agit d’un placement hors succession. En d’autres termes, le capital dont les bénéficiaires peuvent profiter après le décès de l’assuré n’a pas à être intégré au règlement de succession.
Non seulement ce capital n’est pas pris en compte dans l’actif successoral, mais en plus, il n’est pas utilisé pour le calcul de la réserve héréditaire. Toutefois, cette règle présente quelques limites. En effet, lorsque les montants versés par le souscripteur semblent exagérés par rapport à sa réelle capacité financière, les héritiers peuvent invoquer l’atteinte à la réserve héréditaire. Dans ce cas, ils pourront demander et obtenir une réintégration du capital de l’assurance vie dans l’actif successoral.
Quel est le rôle de la clause bénéficiaire ?
Si l’assurance vie ne fait pas partie de l’actif successoral, c’est bien parce qu’il désigne déjà des bénéficiaires à qui seront versés le capital en cas de décès du souscripteur. Ce dernier est libre de choisir les personnes qu’il juge appropriées pour bénéficier de cette somme. S’il choisit ses héritiers, ceux-ci pourront alors profiter d’un montant supérieur à celui que prévoit le droit des successions.
Toutefois, s’il le souhaite, il peut aussi choisir comme bénéficiaire un tiers ou une personne morale avec qui il n’a aucun lien de parenté. Il peut aussi désigner le Trésor Public, afin que les fonds servent à payer les droits de succession pour ses héritiers. Ce qui est interdit par contre, c’est de désigner comme bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie, des personnes comme :
· Des auxiliaires de santé ayant soigné le souscripteur à la fin de sa vie
· Des professionnels de santé
· Les propriétaires d’une maison de retraite où le souscripteur a vécu avant sa mort
· Le personnel de cette maison de retraite.
Par ailleurs, vous pouvez choisir de désigner plusieurs personnes comme bénéficiaires sur un seul contrat d’assurance vie. Vous pouvez aussi choisir d’ouvrir plusieurs contrats, afin de nommer un unique bénéficiaire dans chaque cas, car la loi ne vous impose aucune limite concernant le nombre d’assurance vie que vous êtes en mesure d’ouvrir.
A noter que lorsque vous désignez un bénéficiaire pour votre contrat d’assurance vie, vous avez la possibilité de l’en informer ou non. Si vous choisissez la première option et que le bénéficiaire accepte le bénéfice du contrat, vous aurez à respecter plusieurs contraintes par la suite. Par exemple, vous n’aurez plus la possibilité de changer de bénéficiaire, du moins pas sans l’aval du premier bénéficiaire désigné. Vous aurez également besoin de son accord pour certaines transactions sur le compte. Etant donné qu’il n’est pas nécessaire d’avoir l’accord du bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie avant de l’en faire bénéficier, il est conseillé de ne pas en informer ce dernier.
Unités de compte et fonds en euros : quelle différence ?
Comme nous l’avons mentionné plus haut, au moment de souscrire à une assurance vie, vous avez la possibilité de choisir plusieurs supports pour vos versements. Vous aurez le choix entre les fonds en euros et les unités de compte. Très souvent, les fonds en euros sont investis dans des obligations. On les appelle des fonds en euros ou des fonds euros, car ils sont exprimés en euros et non en parts. Ils sont très sécurisés, car l’assureur a pour obligation de vous rembourser les sommes investies augmentées des intérêts. C’est cela qu’on appelle l’effet-cliquet. Il faut noter néanmoins que leurs gains sont limités, surtout depuis quelques années où les taux de rendement pour ce type de support sont en baisse.
Pour ce qui concerne les unités de compte, ils fonctionnent d’une manière très différente. Pour commencer, ils sont investis sur les marchés financiers et s’expriment en parts. Aussi, leur valeur peut augmenter ou baisser car ce sont des actifs plus volatiles. Il faut noter aussi que dans le cas des unités de compte, il n’y a pas de garantie par rapport au capital investi. En d’autres termes, avec cette option, il faudra accepter de prendre un risque. Si les souscripteurs choisissent cette option, c’est parce que cela permet de profiter d’un rendement supérieur à celui qu’on peut obtenir avec les fonds euros.
Pourquoi observe-t-on une baisse des fonds en euros ?
Depuis le début des années 2000, le rendement des fonds en euros baisse de manière considérable. En effet, au départ, il était possible de bénéficier d’un rendement moyen sans frais de gestion de 5,1% pour ce type de support. Aujourd’hui il est de 1,8% et peut même baisser davantage en cas d’inflation. Cela peut s’expliquer par le fait qu’en réalité, les actifs proposés à travers les fonds euros sont surtout des obligations d’Etat.
Étant donné la baisse considérable des taux d’emprunts d’Etat depuis quelques années, le phénomène semble assez normal. En dehors de cela, le changement des normes comptables sont aussi responsables en partie de cette baisse des taux des fonds en euros. Ce sont de nouvelles normes qui limitent les assureurs et les empêchent d’aller sur des actifs plus risqués et également plus intéressants en termes de rendement.
Les différents modes de gestion d’une assurance vie
Souscrire à un contrat d’assurance vie vous donne la liberté de gérer vos capitaux de plusieurs manières différentes. Vous pouvez choisir librement vos bénéficiaires, et choisir également sans contrainte les supports sur lesquels vous souhaitez investir. Vous pouvez décider de prendre en charge la gestion de votre contrat d’assurance vie sans l’aide d’un intermédiaire, et dans ce cas, il s’agit d’une gestion libre. Vous pourrez décider du niveau de répartition de vos versements sur vos différents supports, selon une stratégie mise en place par vous-même.
Vous pouvez aussi opter pour une gestion directe, un mode de gestion assez souple également. Dans le cas où vous n’auriez pas les connaissances requises pour choisir vous-même les fonds dans lesquels vous pouvez investir, vous avez la liberté d’opter pour une gestion profilée. Dans ce cas, c’est l’assuré qui décide en fonction de votre profil, les fonds sur lesquels il peut investir. Il se charge également des arbitrages à votre place. Pour finir, vous pouvez aussi choisir le mode de gestion pilotée ou gestion sous mandat. Dans ce cas, vous confiez toute la gestion de votre contrat à une société de gestion qui n’a aucun lien avec l’assureur.
Les critères essentiels pour le choix des unités de compte d’une assurance vie
Avant tout, vous devez savoir que l’offre est très variable d’un contrat à un autre. En effet, il est possible que certains assureurs vous proposent seulement une dizaine d’unités de compte, tandis que d’autres vous en proposeront plusieurs centaines. Dans le cas de la gestion libre, vous aurez ici beaucoup de mal à choisir les fonds sur lesquels vous devez investir. Heureusement, il existe des critères que vous pouvez prendre en compte afin de choisir les unités de compte qui vous conviennent le mieux, en fonction de votre budget et de vos objectifs. Il s’agit de :
· La performance du fonds
· La volatilité des actifs
· Le type d’actifs sur lesquels investir (immobilier, actions, supports monétaires, obligations, etc.)
Comment contrôler les options de gestion automatique d’un contrat d’assurance vie ?
Lorsque vous optez pour la gestion libre de votre contrat d’assurance vie, vous avez à votre disposition différents outils de gestion. Ils ont pour but de vous aider à améliorer le pilotage et le suivi de votre contrat. Ces outils sont appelés des options de gestion automatique. Ils sont proposés uniquement dans les contrats multi supports.
Vous pouvez vous en servir pour investir sur les marchés, rééquilibrer vos investissements, sécuriser vos gains, etc. Vous pourrez aussi trouver des supports plus offensifs qui vous permettront de dynamiser vos plus-values. Ainsi, en paramétrant convenablement ces différents outils de gestion ou ces options, vous n’aurez plus l’obligation d’intervenir lors de chaque opération.
Toutefois, comme vous pouvez vous en douter, cela a un coût, et il existe très peu de contrats d’assurance vie qui les proposent gratuitement. On les facture le plus souvent comme des frais d’arbitrage, soit par un taux, soit par un montant forfaitaire. Il faut savoir que ces options de gestion ne fonctionnent pas de manière simultanée. En effet, vous ne pouvez en activer qu’une seule à la fois. Ensuite, lorsque vous n’en avez plus besoin, vous pouvez facilement y mettre un terme et en activer une autre.
Peut-on avoir plusieurs assurances vie ?
Contrairement à certains outils de placement, l’assurance vie n’a pas de limite pour le souscripteur. Vous pouvez en effet souscrire à plusieurs contrats et sans être soumis à une limite de versement. D’ailleurs, les français ne s’en privent pas, car d’après les statistiques, de nombreux ménages en France sont détenteurs de plusieurs contrats d’assurance vie. Il s’agit là d’une stratégie qui peut s’avérer être intéressante et pour plusieurs raisons. Entre autres :
· Vous pourrez ouvrir un contrat d’assurance vie pour différents projets (une épargne de précaution, une retraite, les études de vos enfants, un héritage pour vos proches en cas de décès, etc.)
· Vous pouvez ouvrir un contrat d’assurance vie pour chacune des personnes que vous souhaitez désigner comme bénéficiaire, pour un partage plus simple après votre décès.
· Vous pouvez choisir différents modes de gestion pour chacun de vos contrats d’assurance vie, afin de minimiser les risques et optimiser les profits.
· Vous pourrez profiter des avantages fiscaux liés à l’assurance vie sur l’ensemble de votre patrimoine.
Ouvrir une assurance vie pour des enfants mineurs : est-ce possible ?
Oui, il est parfaitement possible pour des parents d’ouvrir un contrat d’assurance vie pour leurs enfants mineurs. Ce contrat peut vous servir à capitaliser les sommes perçues par l’enfant lors des événements importants de sa vie. Le capital peut servir à financer ses études, son mariage, ou l’aider à démarrer sa vie. Ici également il faudra faire attention à plusieurs facteurs tels que : la performance, les frais réduits, les différents supports à choisir, etc. Il faut noter que les grands-parents peuvent aussi choisir d’ouvrir une assurance vie au nom de leurs petits-enfants. Le principe sera le même que s’il s’agissait directement des parents.
Comment retirer de l’argent sur un contrat d’assurance vie ?
Avec l’assurance vie, vous disposez d’une somme d’argent dont vous pouvez vous servir à tout moment, lorsque le besoin se fait sentir. C’est d’ailleurs l’un des avantages de ce mode de lancement. Toutefois, il convient de noter que la fiscalité qui s’applique dans le cas d’un retrait sur une assurance vie est assez spécifique. Cette opération est appelée un rachat. Il consiste en un retrait partiel des sommes versées, dans le but de faire face à un besoin urgent de trésorerie.
Le retrait total quant à lui est une opération complètement différente, qui consiste à clôturer votre compte afin de récupérer l’intégralité des sommes versées. L’essentiel à savoir c’est que dans le cas d’un retrait partiel, la base imposable sera proportionnelle au montant retiré. Par ailleurs, ce retrait peut être effectué à n’importe quel moment, même 3 ans après la signature du contrat.
On parle souvent d’un délai de 8 ans pendant lequel il est conseillé d’éviter les retraits, mais il s’agit simplement d’une recommandation. Les fonds restent disponibles à tout moment. Comme nous l’avons mentionné plus haut, ce délai de 8 ans correspond au temps nécessaire pour bénéficier d’une fiscalité intéressante lors de votre retrait.
La différence entre un rachat et une avance
Le rachat est l’opération qui vous permet de retirer une partie des sommes versées sur votre contrat d’assurance vie. Lorsqu’il est partiel, il n’entraîne pas la clôture du contrat, contrairement au rachat total. En d’autres termes, lorsque vous effectuez des rachats partiels, vous pouvez réaliser plus tard de nouveaux versements sur votre contrat. La fiscalité appliquée dans ce cas de figure dépend directement de la durée de votre contrat.
Voilà pourquoi, dans le but d’effectuer un retrait sur un contrat d’assurance sans subir les effets de la fiscalité, certains souscripteurs choisissent de demander une avance. Elle est limitée à 60% des fonds investis en unités de compte, et à 80% de ceux investis sur un fonds en euros. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le cas d’une avance, vous aurez un intérêt à payer à votre assureur, d’un montant qui varie en fonction des termes du contrat. A noter que le taux d’intérêt ici sera au moins égal au taux des emprunts d’Etat.
Quelle fiscalité est appliquée en cas de décès du souscripteur ?
L’assurance vie ne vous permet pas uniquement de constituer une épargne intéressante pour une retraite ou un projet. C’est aussi un moyen sûr et peu coûteux, de céder une partie de votre patrimoine à vos proches, après votre décès. C’est une option très avantageuse, en grande partie en raison de la fiscalité spécifique à laquelle elle vous donne accès.
En effet, les sommes à verser aux bénéficiaires d’une assurance vie sont exonérées d’impôt à hauteur de 152 500 euros. Ceci est possible pour les versements effectués par le souscripteur avant ses 70 ans. Lorsque le capital à verser au bénéficiaire dépasse 152 500 euros, on y applique un taux de prélèvement forfaitaire de 20% sur une somme de 700 000 euros supplémentaire maximum. Ainsi, au-delà de 852 500 euros, le supplément est soumis à un abattement de 31,25%.
C’est quoi une garantie-plancher ?
Vous pourrez profiter de plusieurs supports d’investissement sur un contrat d’assurance vie. Vous aurez le choix entre les fonds en euros avec une garantie en capital d’une part, et les unités de compte dont la valeur évolue en fonction du marché d’autre part. Comme on peut s’en douter, la plupart des épargnants choisissent les fonds en euros au détriment des unités de compte.
Ils choisissent l’option de la sécurité, pour éviter de perdre leur capital. Alors pour les encourager à se tourner davantage vers les unités de compte, les assureurs leur proposent parfois une garantie de plancher. C’est une option très intéressante, qui protège les souscripteurs d’une assurance vie, contre les aléas boursiers. Elle permet de définir un montant minimal que l’assureur devra verser aux bénéficiaires en cas de décès du souscripteur, et ceci même en cas de rendement négatif des unités de compte.
Comment faire pour le calcul des prélèvements sociaux ?
Il est possible d’exonérer les gains d’une assurance vie par rapport à l’impôt. Toutefois, pour ce qui concerne les abattements sociaux, il n’y a pas d’exonération possible. Ils sont calculés d’une manière différente, en fonction du support choisi pour l’investissement de votre capital. Par exemple, dans le cas des fonds en euros, on effectue le prélèvement chaque année, suite au versement des intérêts annuels du compte. Dans le cas des unités de compte, le prélèvement se fait au moment des rachats initiés par le souscripteur. Le taux utilisé est celui en vigueur lors de l’acquisition des intérêts. Ce taux qui était de seulement 0,5% en 1996, est passé à 17,2% depuis l’année 2019.
Préparer sa retraite avec une assurance vie
L’assurance vie se présente comme une option très intéressante pour les particuliers qui souhaitent préparer leur retraite. Elle présente en effet plusieurs avantages dont vous ne pourrez pas profiter avec les placements comme le PERP par exemple. Parmi ces avantages on peut citer :
· La possibilité de se constituer une épargne sans contrainte de versement à des échéances fixes
· La possibilité de disposer du capital épargné à tout moment, même avant la retraite
· La possibilité de profiter des intérêts de l’épargne même avant la retraite.
· La possibilité de mettre en place une stratégie de préparation de retraite sur mesure
· La possibilité de sortir votre capital autrement qu’en rente viagère.
La sortie en rente viagère
Vous disposez de plusieurs solutions pour sortir d’un contrat d’assurance vie. Les modalités à ce niveau sont assez souples. Pour commencer, vous pouvez récupérer votre investissement en effectuant des retraits partiels qui pourront servir à compléter votre retraite. Vous avez la possibilité d’échelonner les retraits afin que les versements effectués par l’assureur soient réguliers. Ensuite, vous pouvez aussi sortir par rachat total, une option qui consiste à récupérer l’ensemble de votre capital et des intérêts en une seule fois, avant de procéder à la fermeture du contrat. La taxation sera la même que lors d’un rachat partiel.
Pour finir, la dernière option que vous avez pour récupérer votre investissement, c’est la conversion des fonds en rente viagère. Dans ce cas, on transfère à l’assureur l’ensemble du capital, qui se chargera par la suite de verser une rente bien définie jusqu’au moment du décès du souscripteur. Ce montant est calculé en fonction de l’âge de l’âge du souscripteur et de la valeur du capital accumulé. Cette rente peut subir une revalorisation annuelle en fonction des résultats de l’assureur. Elle est soumise aux prélèvements sociaux de 17,2% et est imposable en fonction de l’âge du souscripteur.
Différences entre l’assurance vie et l’assurance décès
L’assurance vie et l’assurance décès ont un fonctionnement assez similaire, ce qui explique pourquoi on les confond aussi souvent. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces deux placements ont des objectifs bien différents. Pendant que l’assurance vie répond à un besoin d’épargne, l’assurance décès joue plutôt un rôle tourné vers la prévoyance.
Ainsi, on peut considérer par exemple une assurance emprunteur comme une assurance décès, car elle permet à la banque de récupérer le montant prêté même en cas de décès de l’emprunteur. Il est aussi possible de souscrire à une telle assurance à titre personnel, dans le but de couvrir ses proches en cas de décès prématuré.
Ici, il faut payer une prime annuelle dont le montant évolue en fonction de l’âge du souscripteur. C’est un contrat à fonds perdus, car si le souscripteur cesse les versements, il n’est plus couvert et ne récupère pas les sommes versées. En plus, le contrat cesse et dans ce cas ses bénéficiaires ne reçoivent plus rien.
Vous en savez désormais assez pour souscrire à une assurance vie et profiter de ses avantages. Pour plus de précision, n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel du domaine avant toute prise de décision.